Et après, que se passe-t-il?

Après? Et bien c'est pire... Enfin, tout est relatif dans le mot "pire", hein, mais l'angoisse et le stress sont toujours aussi présents... Est-ce une grossesse évolutive? LA question, qui ne trouvera pas l'amorce d'une réponse avant demain.

Hier, en rentrant à la maison (après n'avoir rien foutu de la journée au travail), Chéri faisait le ménage (et ça va être comme ça pendant les 9 prochains mois = il m'interdit de bouger...), et un livreur de fleurs est venu m'apporter un beau bouquet... Mon sang n'a fait qu'un tout, on ne m'a JAMAIS envoyé de fleurs... Ce n'est ni mon anniversaire, ni la St Valentin, ni rien d'ailleurs. C'était juste la maman de Chéri, qui, tellement heureuse m'a fait envoyé ce beau bouquet de roses avec un petit mot qui distait tout simplement "Merci pour Tout". Oui, ses parents culpabilisent beaucoup de m'avoir refourgué un fils aux zozos tout pourris. Ils culpabilisent beaucoup que "j'endure" (je ne le prends pas comme ça) tout ça "à cause" (je ne le prends pas comme ça non plus) de leur fils. Alors c'était tout simple, mais ça m'a fait plaisir.
Ma mère et mon frère sont au courant parce qu'ils étaient au courant de la tentative. Eh oui, je ne peux pas le cacher, parce que comme c'est quand même une AG, j'aime bien leur faire un bisous avant de partir à la clinique... On ne sait jamais...
Ma mère était sur le point de prévenir la terre entière tellement elle était heureuse. J'ai dû la stopper net dans son élan en lui expliquant qu'absolument rien n'était gagné, qu'il fallait que le taux évolue... Alors elle est elle aussi repartie dans de nouvelles angoisses.
Mon frère était tellement heureux qu'il pleurnichait au téléphone. Du coup, ils ont bu l'apéro hier soir avec sa copine pour fêter ce petit début de victoire...
Enfin voilà, tout ce petit monde si heureux, qu'on devra décevoir si ça ne se poursuit pas bien... ça m'angoisse. Mais c'est sans regret de leur avoir dit, parce que d'une part, je n'aurais pas pu leur cacher la date de ponction, le nombre d'embryons... parce que j'ai besoin d'eux, et d'autre part, parce que si ça tourne mal, j'aurai besoin d'eux plus que jamais. Je trouve donc important qu'ils soient informés.

Bref, j'ai bien dormi... jusqu'à 6h, heure après laquelle je n'ai plus pu me rendormir. Mon réveil sonne normalement à 8h (je sais, c'est tard...), et le temps à été long en tergiversations entre 6h et 8h dans mon lit...
- Si cette grossesse évolue bien, il faut que je penses aux couleurs de la chambre, au mobilier, à acheter un nouvel élmément de cuisine pour mettre son lait, ses biberons... Et s'il y en a deux, comment vais-je orienter les lits?... Bref, du grand n'importe quoi...
- Si cette grossesse était déjà sur le déclin... Si en fait elle n'est pas évolutive... Mon hyperstim ayant comme par hasard cessé hier, je trouve ça mauvais signe... Elle devrait s'accentuer si les embryons continuent de se développer... Oui, mais non, parce qu'on peut pas être en hyperstim pendant toute une grossesse, et ça empeche pas les embryons de se développer... Bref, du grand n'imoporte quoi là aussi...

Vous voyez, finalement, on est jamais sereine avec rien. Parce que là, je suis absolument persuadée que demain si le taux à bien évolué (j'entends bien par très très bien quand même = un bon triplage pour être sure...) je serai zen et sereine, et je pourrai enfin me projeter. Mais je sais que dans le fond il n'en ai rien. Je suis sure que je trouverai un autre truc qui me fera penser, rélfélchir, cogiter, psychoter... Je n'en terminerai donc jamais...

Alors pour conclure, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Je suis heureuse. Je réalise la chance que j'ai d'en être arrivée à ce taux. Je réalise le nombre de personnes qui aimeraient être à ma place. Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur...